lundi 2 mai 2016

Larac☕

Larac☕

Je vivais dans une ville touristique, calme,caféière, commerciale,hospitalière,montagneuse...
Le matin,assise sous les caféiers, aux flancs de montagnes,je prenais mon p'tit déjeuner, l'odeur de ses fleurs ,grâce au vent léger qui passe me rafraichissa entièrement.

Vers les onzes heures,j'allais faire des courses avec mon amie Amanda .

J'étais une demoiselle pas comme les autres,je ne rêvais d'un prince charmant car je disais que la vie était belle sans amour

Comme d'habitude, chaque samedi ,mon amie et moi allions au pique-nique sous les caféiers . Leurs fruits rouges et charnues étaient parvenus à maturité. Je discutais avec elle de l'idée de m'investir au café et elle était complètement d'accord. Trois semaines après, c'était la récolte du café et en même temps mon nouveau printemps. Et là,le jour de mon anniversaire avec l'appui de Amanda, Larac fût inaugurée. C'était une petite entreprise qui accueillait chaque jour des étrangers et autres pour savourer mon café. Tres vite Larac devint une réussite connue à travers le monde.

Par contre, l'apparition de Éric chamboulé toute ma vie. Eric était un jeune écrivain italien qui cherchait  l'inspiration à travers le monde.

Vers les neuf heures du matin,il fit son apparition à Larac ...

_ Buongiorno !

_Bonjour ! Desirez-vous quelque chose ?

_ Un ''cappuccino'' per favore

_Ce n'est pas encore prêt mais il y  a quelque chose de plus intéressant ''marocchino''

_Bene con un po'di umorismo


Et là, j'ajoutai :"_con piacere."

Monsieur fût satisfait .....

Chaque matin,avec son portefeuille en main, il vint boire son '' marocchino con caramel'' . Ainsi, on devint de bons amis. Il était très attirant ,élégant,romantique, classe sans oublier l'odeur de son parfum italien . Et oui,je tombais sous son charme, moi qui disais que l'amour était pour les faibles ....

On sorta ensemble! Après une telle soirée ,comment ne pas tomber amoureuse ? Au dîner,la musique ''Umberto Tozzi ,ti amo '' accompagnée  du vin '' Azelia Barolo'' me fit frissonner tomber dans ses bras. Le lendemain matin, il me réveilla avec un bon ''cappuccino caliente''. Nous n'arrêtions pas de nous voir .

Alors, pour l'été je me rendis en Italie et j'ai adoré mon sejour. Dès notre retour, il était mon associé et Larac devint ''Larac Cappriotti ''.
Deux ans plus tard, je l'épousai et donnai naissance à Annabelle Cappriotti
 Auteur.      Carla

samedi 19 décembre 2015

Natalis chapitre 4

  Natalis chapitre 4


"Quand la vache perd sa queue ,Dieu balaie les mouches..."


Le coq chanta,je me levais pour aller chercher du pain chez le boulanger et là celui-ci m'informa qu'il ne pouvait plus m'en donner. Qu'ai-je fait au bon Dieu ?! Hurlai-je
Alors que j'étais assise sous un figuier, Jude, le directeur de mon école vint vers moi.

_Natalis ! Comment vas-tu ? Je t'attends demain en classe ok!? Et il s'en alla .

En moi,se trouvait la honte ,la peur ,le désespoir, le mépris....

Affamée et assoiffée,je poursuivis mon chemin. L'après-midi, Paul vint chez moi, accompagné de sa mère.

_Natalis, je suis à la recherche d'une personne pour s'occuper seulement des tâches ménagères .

_je ne sais pas si ça te ferait plaisir de venir vivre avec nous ?! ajouta-t il avec un sourire à peine voilé.
Étant donné la situation dans laquelle je me trouvais, je n'avais pas le choix.

_d'accord mais je dois aller en classe tous les matins, ajoutai-je

A l'école, j'étais très douée et ça m'attirait beaucoup d'amis.

C'était une grande maison, on dirait une famille. Quelle vie! Je suis entourée de gens qui semblaient m'aimer.
Néanmoins, je ne me réjouissais pas trop vite parce que je ne savais pas ce que me réservait l'avenir. Surtout que mes blessures de mon âme étaient toujours béantes. A chaque fois qu'un homme m'approchait, j'avais peur car j'étais traumatisée. Chaque nuit ,je ne cessais de pleurer ,je n'avais personne à qui me confier . La mère de Paul,qui m'avait toujours à l'oeil m'appela un jour :

_Natalis,viens-la ma chérie. Tu sais, je te considère comme ma fille et non comme une ménagère. Si tu veux une personne à qui parler, saches que je suis là pour toi.

_Oui madame

_Appelle-moi Suze

Je devenais anorexique ,je regressais à l'école. Suze décida de me faire passer un test psycologique . J'ai eu à suivre un traitement de 2 ans et je dois avouer que ce n'était pas facile . Le jour de mon anniversaire, Suze décida de m'adopter sous le nom de:" Natalis Bourtilier"

Admise au secondaire, j'étais transférée chez les soeurs  et Paul,en Espagne chez son père .

Dieu n'abandonne jamais ses enfants...
                                                      
                                Auteur: Carla Jérôme

mardi 15 décembre 2015

Natalis Chapitre 3

               Chapitre 3


"Ou wè maré chwal ,maré bourik pirèd..."


Rien ne va plus depuis le retour de ma mère

En sortant de l'école, je rencontrai un vieillard .

_ Bonsoir ma fille !

_ Bonsoir m'sieur ...

_ Dieu te voit ,il connait tes besoins. Fais-lui confiance et il agira, ajouta-t-il après m'avoir longuement fixée

Il disparut ensuite, comme si sa mission était accomplie.

Après cette scène pour le moins inattendu, sans hésiter, je pris la résolution deparler à ce Dieu qui me voit et connaît mes moindres désirs.

Le soir même, agenouillée je me mis à prier. M'entend-il vraiment ? Me demandais je dans un profond soupir de désespoir

Subitement, ma mère, brûlante de fièvre, m'appela.

_Na...

_Oui mère!

_ Promets-moi d'être courageuse même si la vie est dure et éphémère, promets-moi que peu importe ce qui adviendra, tu garderas la foi .

_je te le promets !

Après m'avoir lancé un regard rempli de larmes, un sourire soulagé que je ne compris pas sur le coup, elle ferma lentement les yeux. Elle venait de me quitter... Pour toujours.

C'était comme si quelque chose me rongeait au plus profond de mon être. Je parvins malgré tout à m'endormir, mais cette image ne cessait de hanter mes rêves, je la revoyais sans cesse. Je sursautais toutes les 5 minutes, je faisais sans arrêt des va-et-vient dans ma chambre, bouleversée comme si la terre entière venait de s'effondrer autour de moi. Toutes mes cellules étaient mortes. Toute cette douleur m'était insoutenable, toute cette souffrance, je n'en pouvais plus!!! Ô mort! M'enlever l'être le plus cher... Qui es-tu? D'où viens-tu? Comment oses-tu? Rends-la moi ! Elle était ma vie entière.
Hélas ! Je ne comprenais pas. C'était comme un cancer qui me rongeait le coeur. J'avais envie de me suicider, de mettre fin à cette torture... Je me rappelle de ton premier départ j'espérais tellement te revoir, et là maintenant tu laisses à nouveau un immense vide dans ma vie. Tourmentée, j'essayais encore et encore de comprendre le sens cette vie qui a été tellement injuste avec moi.
Les jours passèrent....
Je vivais l'enfer, j'étais orpheline, j'étais perdue, anéantie.
Un jour en sortant de l'école, un mystérieux inconnu se mit à me poursuivre. Je hatai le pas, l'homme était encore derrière moi. Je me mis à courir, je criait à l'aide mais personne ne m'en tendait. Affaiblie, j'ouvris péniblement la porte de la maison pour m'y réfugier, mais l'homme me saisit par la taille et me bouscula à l'intérieur. Ce soir-là , violée, battue et volée, "Natalis Bambou" n'existait plus.

Qui viendra à mon aide ?

Qui me croira ?


Certaines personnes sont nées pour affronter la vie seule ,ce n'est ni bien ni mal ,c'est la vie. Elle est cruelle, impitoyable. Et j'allais devoir continuer à l'affronter toute seule. Comment allais-je pouvoir continuer, sans Natalis? Elle était ma force, ma détermination, mon espoir.
Au moment où j'allais enfin fermer les yeux, j'entendis frapper à la porte.


        Auteur:   Carla Jérôme

dimanche 13 décembre 2015

Natalis,chapitre 2

Chapitre 2,Natalis

Un bon matin,étonnée, je me réveillai et vis ma mère avec ses bagages en main. Qu'est-ce qui se passe?!
- Maman! Qu'est-ce que tu fais? Et notre pain quotidien ? Puisqu'elle n'était pas allée chez le boulanger ce jour-là 
- Natalis,ma fille ! Tu dois apprendre à gagner ta vie . Heureusement, tu as appris à lire et  à écrire, preuve que tu peux aussi gagner ton pain.
- Maman!!!
- Oui mon enfant! C'est ainsi la vie. Je quitte le village ,je suis malade et je dois me faire soigner.
- Maman! Tu n'as pas un sou et comment vas-tu te soigner ?
- Écoute, je vais à l'autre bout du pays là où habite mon oncle  .  Je reviendrai dans vingt-quatre mois.
- Ne me laisses pas maman ! 
- Natalis ! Je t'ai tout dit, c'est la vie. Il me faut partir maintenant, la route est très longue.
Tout en pleurant, je l'embrassai en lui disant :
- "Que Dieu te protège et te garde en vie".
La pauvre ,avec ses yeux remplis de larme répondit :" Mon enfant... Chaque jour tu dois te rendre à la boulangerie pour aller chercher du pain et tout près, se trouve un bassin où tu pourras remplir cette vase"
- Oui mère !
- Saches que je t'aime !
Je lui donnai une pierre avec mon nom gravé dessus et elle s'en alla.
Deux heures après, assise sur un tronc d'arbre, mes mains aux joues je réfléchissais en fixant le ciel. Soudain, j'eus une idée ! 
Il y avait un champ de bambous tout près. Je me demandais en quoi pourrait-il me servir ? Du charbon?
Non!!! Alors quoi ?? "
En réalité, je voulais quelque chose de  lucratif . "Et voilà, je vais confectionner de jolis paniers". Je me rendis au champ en courant . De retour ,les pieds remplis d'épines ,la peau couverte de piqûres d'insectes, je tenais fièrement les bambous en mains. J'avais soif ! Pas d'eau ni nourriture. Vite! Je me précipitai à la boulangerie et j'en ressortis avec un sac rempli du pain moisi . Le lendemain, je me lèvai avec un couteau en main ,regardant les bambous . Et là, je me mis au travail .
Les 50 paniers que j'avais confectionnés représentaient une fortune!! Je me sentais bénie, je les avais tous vendus et mieux encore, des gens en ville se plaignaient de ne pas en avoir . Dès lors, j'avais 100 demandes de plus.
À mon retour, je vis Paul. Il me dit: 
_ "ça fait longtemps que je ne t'ai pas vue ,tu dois te rattraper car le professeur m'a donné deux chapitres à étudier et des devoirs de maths ."
L'avantage c'est que j'étais vendeuse ! C'était plus facile pour moi d'apprendre la soustraction ,l'addition ,la multiplication et la division.
D'un coup,je lui dis :"oui !oui! Commençons maintenant."
Après avoir appris la leçon, Paul me donna deux fois la valeur de ce qu'il avait l'habitude de me donner . Ce jour-là était une bénédiction totale ! En arrivant ,en contrôlant l'argent je me suis dit que j'étais riche. Vers les quatre heures ,j'allai au champ . Je rapportai 200paniers en ville. Je les avais une fois de plus tous vendus !! Je remercia Dieu de m'avoir donné l'intelligence . Sous le figuier, en réfléchissant ,je me disais que le départ de ma mère m'avait permis de prendre ma vie en main. Qu'allais-je faire avec tout cet argent? Si ma mère était là, elle saurait quoi en faire.
Le lendemain, je décidai de rester à la maison et j'en profitai pour me reposer . Il était déjà dix heures quand j'entendis le coq chanter. En allant chercher du pain, je ralentis devant une école . Dehors ,se trouvait un mur ,je l'escaladai et regarda par la fenêtre les élèves. Un jour,au tableau se trouvait un exercice de maths que personne ne pouvait résoudre. Sans crainte,je hurlai:"Moi." Les yeux se dirigèrent vers moi et tous les élèves éclatèrent de rire . Le professeur m'appela et là je fis l'exercice . Un beau jour,le professeur m'a affirmé  qu'il allait payer tous les frais pour que je puisse aller à l'école . Mais un problème se posa.
Je n'avais pas d'acte de naissance . Soudain, mon ami Charles me proposa une solution, tout était réglé. Je me rendis en classe le jour suivant, toute joyeuse et toute fière . Comme dit le dicton :"ou pa konnen koté dlo soti pou li antré nan cocoyé." 
Bonne nouvelle !! Je construisis une boutique :"Natalis Bambou." Désormais, les gens se rendaient à la boutique pour venir acheter . Le matin je vendais et l'après-midi j'allais à l'école .
Comment un enfant de 7ans allait pouvoir tout gérer  ? Un vieux dicton dit:"Un bonjour vous ouvre le chemin." 
                            Où était passée ma mère? Nous n'avions pas de famille ,où est-elle? Elle était sans doute aller voir un "ginen", un prête vaudou .
                                  
                                 A suivre....

samedi 12 décembre 2015

NatalisNatalis chapitre 1

Natalis
Chapitre 1

A l'âge de sept ans, suppliait ma mère de m'envoyer  à l'école. Au lit, je lui demandais tous les soirs pourquoi je n'avais pas de nom,ni de père et pourquoi nous ne fêtions pas Noël ?
D'un ton lamenté, elle me répondait :"Tu es pauvre."
 "Mais maman..." rétorquai-je 
Et enlacée dans ses bras, je m'endormis.
A mon réveil, je ne la trouvais plus. Où avait-elle bien pu aller puisqu'elle ne travaille pas ? Quotidiennement, elle se rend chez le boulanger pour m'apporter du pain moisi au souper. Je n'étais pas comme les autres qui prenaientt le petit-déjeûner, le déjeuner, le dîner et le souper. Sans me brosser, je sortis dans la rue à la recherche de quoi à manger. A mi-chemin, Paul revenant de l'école me donna quelques pièces de monnaie et me demanda :"Pourquoi tu es toute couverte de haillons ?" D'un air attristé, je lui réponds :" je ne suis pas toi." Après ces mots,je m'enfuis.
A chaque fois que je reçevais une pièce ,je la mettais dans une tirelire en bois que j'avais fabriquée.
La nuit venait déjà de tomber,  je devais rentrer chez moi! En arrivant,une soupe bien chaude m'attendait. Ma mère, déjà au lit commençait à me parler des réalités de la vie.
Le lendemain, je rencontrai à nouveau Paul.  Il m'offrit un cahier, un stylo ,un livre du CP1 et quelques pièces. 
Je lui demandai ce que j'allais en faire puisque je ne savais ni lire , ni écrire.Il me regarda en souriant et me dit :"Je vais t'apprendre". Et là, avec un sourire gêné, je hôchai de la tête et acceptait.  En un jour,j'avais appris toutes les couleurs et même à former les petites lettres. Déterminée et curieuse, chaque soir je répètais les couleurs et formais des lettres.
Un vingt-quatre décembre, je fis à ma mère la surprise de lui lire une histoire. Toute émue, elle me serra très fort dans ses bras.
"Dieu est bon, il sera toujours prêt de toi pour t'aider à accomplir tes rêves ;fais-lui confiance et il agira" me murmura-t-elle à l'oreille
Dans la nuit du vingt-cinq décembre, couchée, je réfléchissais à un prénom. Je ne cessais de me répéter qu'il fallait que j'aille à l'école, et pour cela il me fallait un prénom. Du moins, c'est que m'avait fait comprendre Jude, le directeur d'un établissement scolaire de la zone. 
Un jour, en passant devant une Eglise catholique, j'entendis un prêtre prêcher. Il expliquait que  le terme Noël venait du latin natalis natal d'où dans natalis dies :"jour de naissance du Seigneur"
Et là, remplie de joie,je dis à ma mère que désormais j'allais m'appeler Natalis. Étonnée, elle me demanda d'où venait ce prénom et là je me mis à lui raconter ma petite aventure.

Ce prénom, porteur d'espoir était-il une bénédiction ou malédiction ? 
                                     A suivre...